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Les Fêtes Gourmandes du Saguenay⁠—Lac-St-Jean se consacrent à l'avancement du "Mangeons local" !

POURQUOI S'INVESTIR DANS LE "MANGEONS LOCAL" (analyse FFOM)

 

MISE en SITUATION:

 

"Le modèle grande surface de distribution alimentaire propulsé depuis les années 1960 par une consommation de masse, montre aujourd'hui des signes d'essoufflement; la menace, c'est le retour en grâce du "MANGEONS LOCAL" et des circuits courts"(C. Lebel). "Notre système alimentaire n'est pas durable. À un point tel où à peine trois plantes(blé, maïs, riz) constituent dorénavant pour l'essentiel de l'alimentation de la majorité des populations. Il nous faut développer une meilleure compréhension du cycle de vie du sol et de la matière organique et respecter sa capacité hydrique de conservation et de régénération de l'eau"(A. Olivier)

 

FAIBLESSES:

 

1) Les aliments en vente dans les magasins grandes surfaces de distribution alimentaire tels que nous les connaissons au Québec, ont parcouru en moyenne 2500 km pour se rendre de la terre, où ils sont produits, jusqu'à notre table. Les 2/3 des denrées agricoles que nous consommons proviennent de l'étranger.
 

2) Près de70% proviennent de grandes régions agricoles de production intensive (exemple la Californie et le Nord de l'Inde) qui seront en manque d'eau dans 20 ans.
 

3) Près de 40% des aliments distribués dans ces grandes surfaces sont perdus avant d'être consommés . En France une loi interdit de jeter des aliments et oblige de les distribuer aux banques alimentaires avent leur date de préemption.
 

4) Sur chaque 1$ en nourriture achetée sur base régulière dans ces magasins d'alimentation de grande surface, 7.7¢ vont à l'agriculteur qui l'a produite (chiffres en décroissance) ; les consommateurs paient de plus en plus cher et les intermédiaires s'accaparent les profits. (J.L. Rastouin École Sup. d'Agronomie de Montpellier)
 

5) Près de 80% des aliments consommés ont dorénavant subi une transformation. Certains analystes estiment qu'au rythme où certains grands transformateurs remplacent les bons gras et les bons sucres par des sucres de moindre qualité à moindre coûts (sirop de maïs), afin d'augmenter leurs profits, près de 50% de la population mondiale sera obèse ou en surpoids, d'ici 2030. (A. Olivier)

6) Les chiffres de ventes du modèle grande surface de distribution alimentaire au travers de l'Amérique du Nord et de l'Europe sont à la baisse depuis 10 ans… trop vaste, trop impersonnel. À un point tel où certains magasins enlèvent leur bannière de grande surface afin de se donner une allure d'épicerie de quartier. En France, Casino et Carrefour ont commencé à réduire la surface et misent sur "une expérience client plus agréable..(Harvard Business School/ C. Lebel).

FORCES:
 

1- Près de 58% des consommateurs québécois recherchent en priorité des produits alimentaires produits localement.(A. Olivier)
 

2- Une entreprise agricole sur cinq, au Québec développe la vente directe au consommateur
 

3- Le marché en ligne comme modèle d'approvisionnement de produits alimentaires locaux en circuits courts s'impose de plus en plus
 

4- Au Québec, 2/3 des aliments consommés proviennent de l'étranger, ce qui laisse beaucoup de place encore pour les produits locaux.
 

5- La région dispose d'un modèle innovant de démarche éducative et fut déjà partie prenante de l'élaboration d'un modèle grande surface avec les magasins JAT. Nous pourrions donc être à l'origine d'un nouveau modèle de distribution alimentaire en circuits-courts.


 

AUTRES PARAMÊTRES À METTRE À CONTRIBUTION DANS LA RÉVISION DU SYSTÈME ALIMENTAIRE


+ comme il est largement démontré que le changement arrive par l'éducation, poursuivre et intensifier la démarche éducative auprès des jeunes du primaire et secondaire

+ mettre en réseaux les entreprises de production, déjà investies dans les circuits-courts et les diff. initiatives de commercialisation de proximité en circuits-courts, kiosques à la ferme, paniers de famille, Marchés Publics et Fermiers, Marchés en ligne (NORD-Bio) …

 

+ comme nous disposons d'une saison de culture plus courte compte tenu de notre localisation des plus nordique, propulser les activités saisonnières de commercialisation de produits locaux en activités structurantes à l'année en multipliant "les espace produits locaux" dans les épiceries et dépanneurs et en favorisant la micro-transformation, la congélation..

 

+ favoriser la circulation des produits afin de réorienter les surplus, combler les endroits où on en manque et récupérer les invendus tout en soutenant l'initiative de mutualisation des transports déjà en cours, tout en diminuant les coûts et le temps pour les producteurs.

+ Renforcer le modèle d'affaire des BUTINEURS visant à récupérer les produits non récoltés à la ferme faute de main d'œuvre, ou en perdition chez les particuliers faute de preneur.
 

+ développer la mobilité afin de rapprocher l'offre et l'accès en produits locaux pour les municipalités éloignées, endroits de villégiature, les rassemblements de population, festivals, expositions et développer un programme d'infrastructures afin de favoriser ces initiatives diverses de déplacement vers les consommateurs, tels marchés itinérants, marchés de Noël…
 

+ maximiser l'approvisionnement en produits alimentaires locaux pour les cuisines communautaires, soupes populaires, cuisines scolaires, CPE, restauration…HRI et légiférer afin d'interdire les rejets d'aliments invendus
 

+ Soutenir les initiatives de marchés publics et marchés fermiers comme "vitrines" de la diversité de production et comme assises de propagation de "l'expérience client", tout en évitant le piège qu'ils sont la seule solution à la réorganisation du marché de proximité en circuits-courts.
 

+ "La croissance agricole contribue quatre fois plus efficacement à faire reculer la pauvreté que la croissance urbaine et industrielle, alors que la majorité des pays y consacre à peine 4% de l'aide au développement et 75% des plus pauvres vivent en milieu rural" (Banque Mondiale).
 

+ toute cette réforme de notre système alimentaire passe par l'Économie Sociale avec une meilleure implication citoyenne de ceux et celles qui produisent les aliments et de ceux et celles qui les consomment, un MODÈLE TERRITORIALISÉ adapté à chacune des MRC, mettant à contribution la dynamique des circuits courts. Les quatre principales caractéristiques d’un système alimentaire territorialisé sont la durabilité par le respect des écosystèmes et des ressources renouvelables (agriculture biologique, permaculture, élimination des OGM et des produits chimiques, etc.), la souveraineté alimentaire par la construction d’une économie de proximité, une gouvernance participative par et pour le peuple et la responsabilité sociale des entreprises. Une réforme qui vise à redonner aux populations locales le plein contrôle de leur production et de leur approvisionnement alimentaires.

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